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CONSEILS NACS
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Hibernation des tortues
Préparation avant l'hibernation
Quand la température chute en dessous de 10 °C, la tortue entre en hibernation. C’est une stratégie naturelle pour survivre à la saison froide. En France métropolitaine, l’hibernation a en général lieu à partir d’octobre-novembre et s’achève en mars.
En l’absence de gel, une tortue peut rester hiberner dehors dans un abri.
1. Creusez un trou de 40 cm de profondeur, remplissez le avec 15-20 cm de terre meuble, ajoutez de la paille et des feuilles mortes.
2. Posez au-dessus une mini-serre sans fond, ouverte vers le sud ou l’est, avec des trous sur les côtés pour l’aération.
3. Posez une bâche au-dessus et vérifiez que l’abri ne peut pas être inondé.
Lorsque votre tortue s’est installée, obstruez l’entrée avec de la paille. Pour la protéger des rongeurs, entourez l’abri d’un grillage très fin enterré suffisamment profond.
Dans une région froide, mieux vaut transférer la tortue dans un lieu sombre, bien aéré, qui pourra être maintenu entre 4 et 10°C au maximum : abri de jardin, garage, cave… Placez la tortue dans une caisse remplie de paille.
Les tortues juvéniles dans la 1ère et 2ème année n’hiberneront pas. Une pesée doit être effectuée le jour de l’entrée en hibernation. La tortue doit avoir accumulé suffisamment de réserves graisseuses avant son hibernation, en mangeant abondamment pendant les 6 semaines précédant la préparation à l’hibernation. La préparation à l’hibernation prend 7 à 15 jours. Vous devez vous assurer que votre tortue diminue sa prise alimentaire afin qu’elle ne s’endorme pas avec un tube digestif plein qui risquerait de fermenter et de voir des bactéries se développer durant cette période d’inactivité. Des bains d’eau tiède (dans un ou deux cm d’eau) pourront être faits tous les jours durant cette période de façon à ce que la tortue s’hydrate et élimine toutes les selles présentes dans son tube digestif.
A surveiller pendant l’hibernation
Trois à quatre fois pendant l’hiver, vérifiez l’état de votre tortue. Une respiration difficile, un état de déshydratation (les yeux sont rétractés au fond des cavités oculaires) et une immobilité complète (la tortue doit bouger légèrement ses pattes et sa tête quand on la prend) doivent vous alerter.
Le saviez-vous ?
Lorsque la température passe au-dessus de 16° C pendant plusieurs jours, la tortue se réveille, son métabolisme s’accélère, l’obligeant à se nourrir et à boire de nouveau.
En sortie d'hibernation
Les problèmes dentaires du lapin
Les problèmes dentaires du lapin
Le lapin est particulièrement sujet aux problèmes dentaires.
La pathologie la plus fréquente est la malocclusion, c’est-à-dire une fermeture anormale de la bouche, qui est à l’origine d’une mauvaise usure dentaire et d’abcès.
Les particularités des dents du lapin
Les lapins ont 28 dents : 16 sont situées sur la mâchoire supérieure et 12 sur la mâchoire inférieure.
Ces dents sont hypsodontes, c’est-à-dire qu’elles poussent de façon continue pendant toute la vie de l’animal.
La croissance des dents est de 5 à 12 mm par mois. Si cette croissance continue n’est pas compensée par une usure régulière, les dents peuvent devenir très longues et être source de problèmes.
La malocclusion correspond à une mauvaise apposition des dents de la mâchoire inférieure sur celles de la mâchoire supérieure.
Elle empêche une usure normale des dents.
Les causes de malocclusion
La malocclusion est un défaut anatomique qui peut être héréditaire ou qui peut s’acquérir au cours de la vie de l’animal.
⇒ la première de ces causes est une insuffisance de mastication.
Nos lapins domestiques n’utilisent souvent pas suffisamment leurs dents pour s’alimenter, entraînant ainsi un défaut d’usure des dents. Ceci est dû essentiellement au manque de fibres dans leur ration alimentaire (soit on ne leur en propose pas assez, soit le lapin préfère les granulés et trie son alimentation en délaissant les aliments sources de fibres).
Les fibres sont apportées par le foin, les herbes, les carottes, les endives…
Il est indispensable que le lapin mange une quantité suffisante de fibres chaque jour, elles favorisent une mastication longue et des mouvements latéraux de la mâchoire inférieure et ont ainsi un effet de limage sur les dents.
⇒ D’autres facteurs peuvent favoriser les problèmes de malocclusion dentaire :
• Une anorexie de plusieurs jours quand le lapin est malade,
• L’ennui : le lapin qui s’ennuie présente parfois des mouvements stéréotypés ce qui entraîne une utilisation inadaptée de ses dents.
• Un traumatisme (choc, chute…),
• Une carence en calcium et/ou en vitamine D.
Les symptômes engendrés par la malocclusion
Si les dents ne s’usent pas à cause d’une mauvaise occlusion ou d’une insuffisance de mastication, on voit apparaître des blessures des gencives, des joues, de la langue ou du palais.
Les lésions buccales ainsi causées ont de multiples conséquences :
• le lapin a du mal à s’alimenter. Il présente parfois une anorexie complète. Ses dents trop longues et la mauvaise occlusion engendrée empêchent une bonne mastication des aliments et gênent la déglutition.
• il subit une douleur qui peut être forte. Cette douleur entraîne elle aussi une baisse d’appétit.
• il bave. La région du cou est alors humide en continu et des problèmes dermatologiques s’ensuivent.
• le transit est ralenti et des gaz s’accumulent dans le tube digestif, ce qui provoque une dilatation des organes digestifs.
• des complications dentaires sont fréquentes avec l’apparition d’abcès.
Comment traiter ?
Le traitement doit être mis en place rapidement par votre vétérinaire afin d’éviter des complications et de soulager au plus vite votre animal.
Le but du traitement est de :
• Lutter contre la douleur grâce à des médicaments antalgiques,
• Effectuer des soins dentaires : régularisation des dents, traitement des plaies buccales, traitement des abcès dentaires s’ils sont présents.
• Stimuler la mastication grâce à un apport en fibres important.
Il est parfois conseillé de supprimer complètement les granulés ou d’en donner en quantité très restreinte, afin de faire remanger des fibres au lapin et de favoriser la mastication.
• Laisser régulièrement votre lapin profiter des rayons du soleil ce qui stimule la production de vitamine D (en effet une carence en vitamine D fragilise l’émail et favorise les problèmes dentaires).
Il est donc primordial, lorsque vous achetez un lapin de compagnie, de vérifier qu’il ne présente pas de malocclusion héréditaire.
Il est ensuite très important de lui donner une alimentation adaptée avec un apport en fibres suffisant (N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire).
Pensez aussi à lui faire profiter du soleil pour qu’il synthétise de la vitamine D, ce qui renforcera son émail dentaire.
Auteurs : Dr Caroline Allard et Dr Magali Pernot – Vetup®
Les troubles cutanés des rongeurs, du furet et du lapin
Les troubles cutanés
Ces pathologies sont très fréquentes et peuvent causer de gros problèmes chez ces petits animaux avec parfois des répercussions sur leur état général et une altération de leur appétit.
Quelles sont les causes de ces troubles cutanés ?
Tout comme chez les chiens et les chats, de nombreux facteurs sont impliqués dans l’apparition de troubles cutanés chez le furet, le lapin ou encore les rongeurs.
Les maladies parasitaires
Tous ces petits animaux peuvent être parasités par des acariens, des champignons, des insectes qui sont responsables de lésions dermatologiques, de démangeaisons, de pertes de poils…
⇒ Parmi les insectes, les poux apprécient notamment la peau des cobayes et des furets. Les puces parasitent fréquemment les furets.
⇒ Parmi les acariens, les Cheylétielles sont responsables de pseudo-gale chez le cobaye et le lapin, les Demodex parasitent la gerbille, le hamster ou le cobaye, et de nombreux acariens responsables de gales sont présents chez tous les rongeurs, les lapins et les furets.
⇒ Enfin, les Dermatophytes sont des champignons responsables de la teigne chez le furet, le lapin, le cobaye, la gerbille, le hamster, le rat, la souris : aucun n’est épargné !
Des virus peuvent aussi entraîner des troubles cutanés.
⇒ C’est le cas du virus de la Maladie de Carré chez le furet chez qui il provoque, outre les symptômes respiratoires et nerveux, des croûtes et des rougeurs autour des yeux et sur la face, associées à des démangeaisons.
⇒ Chez le lapin, le virus de la Myxomatose provoque, entre autre, l’apparition de “boutons rouges” sur les paupières, les oreilles, le nez, les organes génitaux…
Dans les deux cas, une vaccination peut aider à protéger votre animal.
Les tumeurs
Bien que ce ne soit pas la première cause de problèmes dermatologiques de ces petits animaux, les lapins, furets et rongeurs peuvent être atteints de tumeurs cutanées.
C’est le cas, par exemple, du mastocytome chez le furet ou du kératocanthome chez le rat.
Carences alimentaires
Nos rongeurs peuvent souffrir de carences alimentaires qui se répercutent sur l’état de leur peau.
Ces carences sont, par exemple, fréquentes chez le chinchilla.
• En effet, une déficience en acides gras entraîne chez lui l’apparition de zones dépilées et d’ulcères cutanés.
• Le chinchilla peut aussi être atteint de la “maladie des oreilles jaunes” suite à un déficit en vitamine E et en certains acides aminés. Comme son nom l’indique, cette maladie se manifeste par une coloration jaune des oreilles.
• Enfin, une ration alimentaire déséquilibrée peut entraîner chez le chinchilla du “picage”, c’est-à-dire que l’animal s’arrache les poils. Notons que le picage s’observe aussi dans d’autres circonstances (stress, environnement inadapté…).
Chaque espèce a des besoins nutritionnels bien spécifiques. Une gerbille n’a pas les mêmes besoins qu’un cochon d’inde, qu’un chinchilla ou qu’un lapin…
Ne pas tenir compte de ces spécificités peut rapidement engendrer des carences chez votre animal et avoir des répercussions parfois graves sur son état de santé. Votre vétérinaire saura vous conseiller et vous indiquer une alimentation équilibrée et adaptée à votre animal.
Lésions dermatologiques importantes
Des bactéries peuvent aussi proliférer sur la peau des furets, lapins et rongeurs, et conduire à des lésions dermatologiques importantes.
L’environnement des petits animaux a beaucoup d’importance.
• Chez les jeunes rats, un environnement trop chaud et sec (notamment l’hiver quand il y a le chauffage dans les maisons) peut entraîner l’apparition de lésions sur leur queue.
• Quant aux lapins, ils peuvent avoir des rougeurs et des infections sous les pattes suite à une mauvaise hygiène de leur cage, ou encore si leur paille est trop dure ou le sol grillagé.
Dérèglements hormonaux chez les furets
Des dérèglements hormonaux sont fréquents chez les furets.
• Les furettes qui ne sont pas stérilisées et qui ne se reproduisent pas sécrètent trop d’œstrogènes. Parmi les symptômes, une perte symétrique des poils sur les flancs et la queue est fréquente.
• Par ailleurs, les furets peuvent être victimes d’un dérèglement des glandes surrénales, ce qui entraîne également des pertes de poils et éventuellement d’autres lésions comme des rougeurs, des croûtes…
Des troubles comportementaux
Des problèmes comportementaux peuvent avoir des répercussions dermatologiques chez les petits animaux, tout comme chez le chien et le chat.
• Par exemple, la chromodacryorrhée est une maladie qui touche les petits rongeurs tels que les rats et les gerbilles et qui se manifeste par des croûtes rouges au coin des yeux et sur les narines. Un manque de toilettage peut favoriser cette situation. Les pigments présents dans les sécrétions lacrymales s’accumulent alors au coin des yeux et des narines.
• Chez les gerbilles, qui ont un comportement fouisseur très développé, une dermite nasale peut apparaître. Ce sont des lésions dermatologiques localisées autour des narines et sur la babine supérieure. A force d’enfouir leur museau partout, les gerbilles se créent des lésions par frottements.
Les otites
Les otites sont également fréquentes chez tous ces animaux.
L’apparition d’une otite chez les petits animaux est souvent associée à la présence de parasites. La gale d’oreilles par exemple, ou certains champignons, ou encore la présence de bactéries peuvent en être la cause.
Dès la première anomalie constatée, une consultation précoce chez votre vétérinaire sera nécessaire. Elle permettra de traiter la cause au plus vite et d’éviter des complications.
À titre préventif, faire vacciner votre animal contre les pathologies pour lesquelles un vaccin existe est primordiale. Il faut lui donner une alimentation équilibrée et prendre soin de son environnement. Prévoir un traitement contre les parasites et lui offrir un milieu et un mode de vie adaptés à ses besoins. Demandez conseil à votre vétérinaire ! Il vous donnera toutes les informations nécessaires pour éviter ces nombreux troubles cutanés.
Auteur : Dr Magali Pernot – Illustratrice : Dr Caroline Allard – Vetup®