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LES ENVENIMATIONS

LES MALADIES CARDIAQUES

LES FRACTURES

LE SYNDROME BRACHYCÉPHALE

LES TIQUES

LA GROSSESSE NERVEUSE

CONSEILS CHIENS

Vous cherchez des informations sur les soins et l’entretien de votre chien ? Suivez nos conseils pour savoir reconnaître les symptômes de certaines pathologies. 

Les envenimations

À la belle saison, nos compagnons à quatre pattes peuvent être exposés à divers dangers parmi lesquels les envenimations par les crapauds et les serpents.

Les envenimations par les crapauds

Les envenimations par les crapauds ont principalement lieu entre avril et septembre avec un pic en plein été. Les animaux les plus touchés sont les jeunes chiens qui vont essayer de jouer avec le crapaud, le lécher ou le prendre dans la gueule.

Le venin des crapauds est très irritant et va causer, dans les minutes qui suivent le contact, une salivation très importante.

Le venin peut également entrer en contact avec les yeux et engendrer une forte inflammation avec des larmoiements.

Des signes digestifs peuvent ensuite apparaître (vomissements, diarrhée), ainsi qu’un abattement, des troubles neurologiques (désorientation, tremblements, convulsions) ou encore des troubles cardiaques pouvant évoluer vers la mort de l’animal.

La gravité des signes cliniques varie fortement selon la taille du chien exposé : pour un chien de petite taille, le contact buccal avec le venin du crapaud peut être mortel.

Une hospitalisation sera nécessaire en cas de signes digestifs, neurologiques ou cardiaques. Il n’existe aucun antidote au venin du crapaud, le traitement mis en place par votre vétérinaire sera donc un traitement symptomatique adapté aux troubles observés (perfusion, anti-vomitif, pansement digestif…).

Quels gestes adopter en urgence ?

Commencez par rincer la gueule de l’animal à l’eau claire. Si les yeux ont été atteints, rincez-les avec du sérum physiologique. Contactez votre vétérinaire sans tarder. Il pourra observer les symptômes présents et estimer leur gravité.

Les envenimations par les serpents

En France, seules les vipères sont venimeuses. Elles sont représentées sur tout le territoire. Les envenimations ont lieu de mars à novembre avec un pic au printemps et à l’automne.

Les animaux, aussi bien chien que chat, vont se faire mordre après avoir tenté de chasser ou de tuer la vipère. Celle-ci n’injecte cependant pas obligatoirement son venin en cas d’attaque.
Environ 10% des morsures vont entraîner une envenimation (dont 10% seront graves). Les chiens de petite taille, les chiots et les animaux âgés sont les plus sensibles.

Les morsures sont, le plus souvent, localisées au niveau de la face et des membres antérieurs.
Les signes cliniques vont se manifester dans les minutes et les heures qui suivent.

Un œdème va tout d’abord apparaître dans la zone de la morsure, occasionnant douleur, démangeaisons et éventuellement une boiterie (selon la localisation de la plaie). Les traces des crochets (deux points distants de 0,5 à 1cm) sont parfois visibles au niveau de la zone de morsure. Les lésions peuvent ensuite évoluer vers une nécrose locale (mort des cellules des tissus de cette zone).

Les lésions locales passent parfois inaperçues mais d’autres symptômes vont alerter les propriétaires : fièvre, abattement, baisse d’appétit, diarrhée, vomissements, saignements, paralysie, troubles respiratoires, troubles de la coagulation, ictère…

Certaines complications particulièrement graves peuvent survenir et être rapidement fatales comme une insuffisance rénale aiguë ou une CIVD (Coagulation IntraVasculaire Disséminée : un trouble de la coagulation caractérisé par la formation anormale de caillots sanguins dans la circulation sanguine).

En France, en l’absence d’anti-venin disponible, la prise en charge de l’animal souffrant d’une envenimation est basée, en fonction des symptômes observés, sur la prise en charge rapide et complète. Le pronostic est réservé dans les premiers jours d’hospitalisation. Passé ce stade, la plupart des animaux ayant survécu récupèrent sans séquelles à long terme.

Quels gestes adopter en urgence ?

N’essayez en aucun cas de capturer le serpent qui pourrait mordre à nouveau.
Vous pouvez appliquer sur la zone de morsure une compresse imbibée d’eau froide ou une poche de glace, cela va soulager la douleur et limiter la diffusion du venin. Une désinfection est également possible avec un produit sans alcool.
Amenez le plus rapidement possible votre animal chez votre vétérinaire.

A NE SURTOUT PAS FAIRE

Il est fortement déconseillé d’utiliser des désinfectants à base d’alcool ou d’éther qui vont favoriser la diffusion du venin. De même, l’application de chaud ou d’une flamme au niveau de la morsure est inutile, le venin de vipère n’étant pas sensible à la chaleur.
Il est également déconseillé d’aspirer le venin (avec un Aspivenin notamment), d’inciser la plaie ou de poser un garrot. Enfin l’administration d’un sérum antivenimeux destiné aux humains risque de provoquer un choc anaphylactique. Dans tous les cas, consultez sans tarder votre vétérinaire.

En conclusion, si vous souhaitez que vos compagnons profitent pleinement des joies des promenades ou de votre jardin, évitez de les laisser sans surveillance trop longtemps.

 Auteurs : Dr. Manent-Manent Marion et illustratrice : Dr. Caroline Allard – Vetup®

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Les maladies cardiaques chez le chien

Tout comme les humains, les chiens ne sont pas épargnés par les maladies cardiaques. Ces problèmes apparaissent, le plus souvent, avec l’âge. En vieillissant, le cœur peut, en effet, se fatiguer et ne plus remplir correctement son rôle. Cependant, certaines maladies cardiaques peuvent être présentes dès le plus jeune âge. Voici quelques informations sur le fonctionnement du cœur. Retrouvez les principales affections cardiaques pouvant apparaître chez le chien et les signes qui doivent vous alerter.

Les symptômes de l’insuffisance cardiaque

On parle d’insuffisance cardiaque lorsque le cœur ne remplit plus correctement son rôle et que cette anomalie a des répercussions sur la santé du chien.

Selon l’origine de l’insuffisance cardiaque, les symptômes observés peuvent être :

• Un essoufflement et une fatigabilité à l’effort.
• Une toux, le plus souvent sèche et sous forme de quintes.
• Un amaigrissement
• Une respiration irrégulière

Si votre chien présente l’une ou l’autre de ces anomalies, prenez sans tarder contact avec votre vétérinaire pour lui décrire les troubles que vous avez remarqués chez votre animal.

L’observation de certains symptômes peut signer la présence d’une insuffisance cardiaque grave. Ils doivent vous alerter et vous faire rendre de toute urgence chez votre vétérinaire

Il peut s’agir de :

• La survenue de syncopes, de malaises,
• D’une présence d’un épanchement abdominal appelé ascite : une accumulation de liquide est présente dans l’abdomen de l’animal et son ventre est plus gonflé que d’habitude.
• De l’apparition d’une toux quinteuse, persistante.
• De la mise en évidence d’une détresse respiratoire : le chien semble vraiment présenter de grandes difficultés à s’oxygéner, sa respiration est sifflante, sa gueule ouverte, son cou tendu, les mouvements respiratoires de son thorax et de son abdomen ne sont plus simultanés (on parle de discordance), ses muqueuses (gencives, babines, langue…) prennent une coloration bleue (symptôme appelé cyanose). Ces signes révèlent la présence d’un Œdème Aigu du Poumon (OAP), stade ultime de l’évolution d’une insuffisance cardiaque et urgence absolue !!!

Les différentes maladies cardiaques chez le chien

Différentes maladies cardiaques existent et vont se différencier par la partie du cœur qui est concernée. Il est possible de distinguer notamment :

  • Les dégénérescences des valvules cardiaques

Les valvules sont des membranes qui séparent l’oreillette et le ventricule et assurent l’étanchéité de ces cavités lors de la contraction du muscle cardiaque. Lorsque les valvules fonctionnent mal, une partie du sang peut remonter du ventricule vers l’oreillette ce qui va à l’encontre du sens de circulation normal et complique le travail du cœur. La dégénérescence valvulaire est due à l’âge. Elle apparaît donc principalement chez les chiens vieillissants.

  • Les cardiomyopathies

La cardiomyopathie est une affection du myocarde (ou muscle cardiaque) qui peut avoir diverses origines. Dans cette affection, le muscle cardiaque est généralement beaucoup plus mince que la normale, ne se contracte plus correctement et ne peut alors plus jouer son rôle efficacement. Les cavités sont très dilatées et le volume du cœur est généralement nettement augmenté. On parle également de cardiomyopathie dilatée. Cette maladie est plus fréquente chez les chiens de grande taille, avec des prédispositions raciales, par exemple, chez le Doberman, le Boxer, le Dogue allemand ou encore le Terre-Neuve.

  • Les malformations congénitales

Même si cela est plus rare, les chiots peuvent être victimes de malformations de naissance ou cardiopathies congénitales.
Ces malformations peuvent toucher :

Les valvules : les malformations peuvent alors concerner la valvule mitrale, la valvule tricuspide, mais aussi les valvules des deux principales artères partant du cœur, l’artère pulmonaire et l’aorte. Comme dans le cas des dégénérescences valvulaires, des défauts d’étanchéité existent alors et la circulation du sang se fait mal. Une anomalie des valvules mitrales est notamment observée chez les chien de race Cavalier King Charles.

La présence d’un shunt extra ou intracardiaque : un passage du sang est possible entre deux parties du cœur qui ne devraient normalement pas communiquer entre elles. C’est le cas, notamment, pour la maladie congénitale dénommée persistance du canal artériel : un shunt entre l’artère pulmonaire et l’aorte résulte de la persistance anormale d’un canal qui se ferme normalement naturellement à la naissance du chiot. Ces anomalies génèrent des troubles de la circulation sanguine.

 

  • Les troubles du rythme cardiaque

La fréquence ou la régularité du rythme cardiaque sont alors modifiées. Les mécanismes et les causes de ces troubles sont très variés.

Diagnostic et traitements

DIAGNOSTIC

Pour établir son diagnostic, votre vétérinaire s’appuiera d’abord sur les symptômes que vous lui décrirez et sur l’examen clinique qu’il va réaliser. L’auscultation au stéthoscope peut quelquefois suffire à orienter le diagnostic, notamment lorsqu’un « souffle » est audible. Un souffle cardiaque est signe que la circulation du sang dans le cœur ne se fait pas de façon correcte.
Des examens complémentaires s’avèrent très souvent nécessaires pour préciser le diagnostic : radiographies du thorax, électrocardiogramme ou encore échographie cardiaque…

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TRAITEMENTS

Les traitements à mettre en place lors de maladies cardiaques sont de plusieurs types :

  • Médicamenteux

En fonction de la pathologie décelée, des médicaments permettent d’aider le cœur à fonctionner le mieux possible en réduisant sa fatigue. Ces traitements sont d’une aide précieuse, même s’ils ne permettent pas une guérison des maladies cardiaques. Il s’agit, en général, d’un traitement quotidien à donner à vie. Ce traitement peut être complété par des médicaments diurétiques lorsque des signes d’œdème pulmonaire ont pu être décelés.
Un chien peut rester sous traitement plusieurs années sans que sa qualité de vie ne soit affectée.

  • Hygiénique

Comme chez les humains, l’hygiène de vie fait partie intégrante du traitement des maladies cardiaques.
D’une part, l’exercice physique n’est pas interdit mais doit être raisonnable. Modérez les efforts de votre chien car il ne le fera pas de lui-même : promenez-le en laisse, évitez les efforts violents, et ce d’autant plus aux heures les plus chaudes de la journée.
D’autre part, l’alimentation joue également un rôle important car elle peut permettre de soulager le travail du cœur. Des aliments spécifiques existent, parlez-en avec votre vétérinaire.

  • Chirurgical

Les progrès de la médecine vétérinaire rendent désormais possibles certaines interventions chirurgicales. La réparation de certaines malformations congénitales, ou de dégénérescences valvulaires, pourra vous être proposée avec des résultats qui peuvent être très intéressants.
Discutez de ces options et de leur pronostic avec votre vétérinaire.

 Auteurs : Dr Hélène Blondel. Illustratrice : Dr. Caroline Allard – Vetup®

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Les fractures chez le chien

Une fracture est une rupture dans la continuité d’un os. Tous les chiens sont exposés à un risque d’accident et donc de fractures mais les chiens peu obéissants ou très peureux, les jeunes chiens fougueux ou encore les chiens fugueurs le seront tout particulièrement.

Les causes

Les causes les plus fréquentes de fractures sont les accidents : collision avec une voiture ou un vélo, bagarre avec un autre animal, chute d’une fenêtre ou d’un balcon…

Pour certains petits chiens, le choc suite à une chute des bras du propriétaire ou d’un canapé peut suffire à provoquer une fracture.

D’autres causes peuvent également être responsables de fracture : il peut arriver qu’un os fragilisé par une pathologie comme, par exemple, une tumeur osseuse, se brise même sans qu’il y ait eu d’accident.

Les symptômes

Le plus souvent, une fracture est source de douleur. N’essayez d’ailleurs pas d’y toucher car les réactions de douleur intense peuvent engendrer de l’agressivité réflexe et vous risqueriez de vous faire mordre.

Le chien va présenter des symptômes en rapport avec la localisation de la fracture :

• Boiterie
voire suppression d’appui lors de fracture au niveau des pattes,
• Difficultés à manger en cas de fracture au niveau de la face,
• Difficultés respiratoires en cas de fractures des côtes,
• Dos voûté voire paralysie lors d’atteinte des vertèbres.
• Une tuméfaction, signe du traumatisme, est le plus souvent visible : la zone est enflée, prend une couleur violacée… Attention toutefois, ces symptômes ne sont pas systématiques.
• Il arrive que l’extrémité ou les extrémités de l’os brisé déchirent les muscles et la peau en regard de la lésion osseuse. L’os peut alors faire saillie vers l’extérieur. On parle dans ce cas de “fracture ouverte“.
• Lors de lésions internes associées aux fractures, l’animal peut présenter un état de choc : il est incapable de réagir, le bout de ses pattes est froid, ses muqueuses sont pâles et sa respiration accélérée. Cet état constitue une urgence absolue et il vous faut alors contacter votre vétérinaire au plus vite.

Le moindre des signes cités précédemment doit, dans tous les cas, vous alerter et vous amener à contacter votre vétérinaire sans attendre. Il pourra alors évaluer la situation, établir un diagnostic et mettre en place un traitement approprié.

Diagnostic

Face à des symptômes évocateurs de fracture, le vétérinaire va commencer par réaliser un examen clinique pour confirmer ou non son hypothèse. Les symptômes décrits précédemment ne sont, en effet, pas caractéristiques d’une fracture et peuvent être liés à bien d’autres pathologies.

Pour confirmer le diagnostic, des radiographies de la partie concernée sont nécessaires. Elles sont généralement réalisées sous plusieurs angles de vue, ce qui permet, non seulement, de vérifier s’il y a bien une fracture ou non, mais également de voir comment l’os est fracturé et comment sont placés les abouts osseux. Le traitement dépendra, en effet, du type de fracture observée.

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Par ailleurs, si votre chien a été victime d’un traumatisme, le vétérinaire pourra être amené à réaliser divers examens tels que d’autres radiographies, un bilan sanguin ou une échographie pour vérifier qu’aucune autre lésion n’est présente. Certaines lésions internes peuvent s’avérer beaucoup plus graves et donc plus urgentes à traiter que la fracture en elle-même.

Traitement et pronostic

En cas d’accident, le pronostic dépend bien entendu de l’état général du chien. Si le traumatisme était important et que le chien est en état de choc, les premières 48 heures sont souvent déterminantes. Dans ce cas, le vétérinaire veille, en tout premier lieu, à stabiliser l’état général du chien. Il peut ensuite envisager de soigner la fracture proprement dite. En effet, un chien dont l’état général n’est pas stable et dont le pronostic vital pourrait être engagé ne peut pas subir immédiatement l’intervention nécessaire pour traiter sa fracture. Cette phase de stabilisation peut nécessiter une hospitalisation à la clinique vétérinaire. Le traitement de la fracture peut ensuite être envisagé.

Ce traitement dépend du type de fracture observé. Il existe des fractures incomplètes (l’os n’est que partiellement cassé et on parle de fissure), des fractures complètes (l’os est cassé en deux fragments) avec ou sans déplacement, des fractures complexes (la fracture est composée de plusieurs fragments, les fragments osseux sont déplacés ou la fracture est localisée à un mauvais emplacement) et des fractures ouvertes que nous avons évoquées précédemment.

Le principe général, pour qu’un os puisse cicatriser, est de redonner autant que possible aux morceaux d’os leur position initiale et de les immobiliser dans cette position.

Cette immobilisation est réalisée par des procédés différents en fonction du type et de la localisation de la fracture. Dans certains cas, une simple immobilisation par un pansement renforcé et/ou une attelle est possible, notamment si la fracture n’est pas déplacée. Mais d’autres types de fractures vont nécessiter un traitement chirurgical avec mise en place d’un matériel qui va permettre de replacer correctement les os puis de les maintenir en place. Il peut s’agir de broches, de plaques, de vis, de clous ou encore de fixateurs externes. Votre vétérinaire sera le plus à même de choisir le meilleur mode de traitement en fonction de la fracture.

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Des radiographies de contrôle sont réalisées au fil du temps pour suivre l’évolution de la cicatrisation osseuse.

Dans de rares cas, une amputation peut être préconisée, notamment pour certaines fractures complexes des doigts ou des pattes qui risquent de ne pas cicatriser correctement. Cela peut également être le cas pour certaines fractures de la queue qui sont pratiquement impossibles à immobiliser et peuvent être très douloureuses.

Un traitement médicamenteux associé au traitement de la fracture est généralement prescrit : anti inflammatoires, antalgiques, antibiotiques éventuellement.

Fort heureusement, la plupart des fractures peuvent cicatriser tout à fait correctement et les chiens sont même quelquefois surprenants dans leur capacité de récupération ! Par contre, un traitement adapté est indispensable à une bonne cicatrisation et va réduire au maximum le risque de séquelles. Consultez donc votre vétérinaire au moindre doute (toute fracture n’est pas forcément associée à une forte douleur…), et, si une fracture est diagnostiquée, discutez avec lui des options de traitement envisageables.

 Auteur : Dr. Hélène Blondel – Illustratrice : Dr Caroline Allard – Vetup®

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Le syndrôme brachycéphale

Les races brachycéphales connaissent actuellement un essor démographique très important. Ce sont des races qui plaisent par leur allure particulière et leur caractère, on décrit entre autres les bouledogues (français, anglais, continental), le boxer, le carlin…

La sélection génétique a fait naître des individus de plus en plus typés. Elle a conduit à une accentuation de leurs particularités morphologiques.
Malheureusement, ces différences anatomiques et morphologiques entraînent des symptômes. On les regroupe sous le nom de “syndrome brachycéphale”.

Quelles sont les particularités de ces races brachycéphales ?

Ces chiens présentent plusieurs modifications anatomiques et particularités :

• Des narines plus étroites que la normale : on dit qu’elles sont sténosées.
• Un allongement et un épaississement du voile du palais (la partie postérieure du palais qui sépare la cavité buccale du nasopharynx)
• Une éversion des cartilages qui forment le larynx
• Un affaissement de la trachée
• Un rétrécissement du pylore (jonction entre l’estomac et l’intestin grêle)
• Un œsophage et un estomac très souvent inflammatoires.

Toutes ces particularités anatomiques et morphologiques sont à l’origine de troubles plus ou moins handicapants pour l’animal.

Les symptômes

Les symptômes sont essentiellement d’ordre respiratoire. On dénote en premier lieu des ronflements ainsi qu’une respiration rapide et bruyante. Ces chiens souffrent également d’une intolérance à l’exercice ou à la chaleur (essoufflement). Enfin, ils ont également des prédispositions à des difficultés respiratoires, voire syncopes dans les cas les plus graves.

Ces troubles respiratoires s’accompagnent fréquemment de troubles digestifs : vomissements d’aliments ou de mousse, régurgitations…
Du fait des efforts que le chien doit fournir pour respirer, son cœur est très sollicité.
À long terme, les chiens peuvent donc présenter une insuffisance cardiaque droite.
Si l’on ne traite pas les chiens qui souffrent de ce syndrome brachycéphale, leur espérance de vie risque de s’en trouver fortement diminuée.

Les facteurs aggravants

La chaleur, l’humidité, le stress, l’effort, l’excitation sont autant de facteurs qui aggravent les difficultés respiratoires.

Il faut donc être très vigilant en période estivale ! Gardez vos chiens au frais le plus possible et évitez de trop leur faire faire d’effort. Mieux vaut les promener tôt le matin ou tard le soir quand il fait moins chaud.

Certaines maladies peuvent, elles aussi, accentuer les symptômes. Si l’animal est fiévreux, s’il souffre d’infection respiratoire ou d’une maladie neuromusculaire, les troubles liés au syndrome brachycéphale se trouvent amplifiés.

Comment traiter les symptômes du syndrome brachycéphale ?

En situation d’urgence, lors de crise aiguë, l’animal est hospitalisé et peut être placé sous oxygène. Le vétérinaire lui administre un traitement qui permet de diminuer l’œdème (gonflement) des voies respiratoires et de laisser passer l’air jusqu’aux poumons.

Lors de troubles chroniques, l’état de santé du chien peut être amélioré grâce à des médicaments et le respect de certaines consignes : éviter le stress, les fortes chaleurs, les efforts, l’excitation et toute surcharge pondérale.

Mais pour obtenir une bonne amélioration des symptômes à long terme, un traitement chirurgical est nécessaire. Il s’agit du traitement avec lequel on obtient les meilleurs résultats.

La chirurgie à effectuer varie d’un chien à l’autre et chaque cas est étudié individuellement : un examen médical approfondi de l’animal est réalisé pour savoir ce qui peut être corrigé par chirurgie.

Le vétérinaire explore pour cela l’appareil respiratoire et le tube digestif du chien (par endoscopie notamment).

LES INTERVENTIONS POSSIBLES

Plusieurs types d’opérations permettent une amélioration des symptômes :

• La rhinoplastie, qui correspond à un élargissement des narines,
• La palatoplastie, qui permet de raccourcir un voile du palais trop long,
• Les chirurgies du larynx qui permettent une meilleure ouverture du larynx et un passage facilité de l’air dans la trachée.

Un chien peut avoir besoin d’une ou plusieurs de ces interventions : la correction de l’ensemble des anomalies présentes est nécessaire pour obtenir une nette amélioration.

Après l’intervention chirurgicale, on obtient une bonne régression voire une disparition complète des troubles respiratoires et des éventuels signes digestifs.

Il faut savoir que plus la correction chirurgicale des diverses anomalies rencontrées chez les brachycéphales est précoce, meilleurs sont les résultats.
Alors n’attendez pas !

Si vous constatez que votre animal ronfle beaucoup, qu’il est vite essoufflé, qu’il a une respiration bruyante, signalez le à votre vétérinaire.

Il est important de connaître les particularités des races brachycéphales et de mesurer les conséquences que ces spécificités peuvent avoir sur leur santé.

Si vous achetez un chiot, pensez à bien vous renseigner sur l’état de santé des parents et questionnez aussi le vendeur sur les éventuels troubles que pourrait avoir le chiot. Vérifiez que votre futur compagnon vous paraisse en forme, qu’il n’ait pas une respiration trop bruyante et qu’il ne s’essouffle pas sans raison apparente.

Mieux vaut privilégier l’état de santé de votre animal plutôt que l’esthétique…

 Auteur : Dr Caroline Allard, Dr Magali Pernot – Vetup®

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Pourquoi protéger votre chien contre les tiques ?

Notre mode de vie actuel, accorde de plus en plus de place aux animaux de compagnie et favorise leur mobilité (déplacements avec leurs maîtres).
Parallèlement, la prolifération des populations animales sauvages et le réchauffement climatique créent un environnement favorable aux ectoparasites.

Ces évolutions se traduisent par une augmentation du niveau d’exposition aux arthropodes parasites, tout particulièrement les tiques, agents vecteurs de zoonoses (maladies transmissibles à l’Homme et inversement).

Un risque toute l’année, même en hiver

L’activité normale des tiques s’est modifiée. Les tiques restent actives plus longtemps et les risques d’infestation sont désormais présents toute l’année, même en hiver.

Une tique, qu’est-ce que c’est ?

• La tique est un acarien de très grande taille. Sa durée de vie peut atteindre jusqu’à quatre ans.

• Les tiques passent l’essentiel de leur vie à l’extérieur, dans les zones boisées et les champs.

Dès qu’elles le peuvent, elles se fixent à un hôte dont elles sucent le sang pour se nourrir et survivre. C’est lors de ces repas de sang qu’elles peuvent transmettre des micro-organismes responsables de maladies.

• Les tiques font trois repas de sang durant toute leur existence : le premier à l’état de larve, le deuxième à l’état de nymphe et le dernier à l’état adulte.
Chacun de ces repas peut durer entre deux jours et deux semaines et permet à la tique de multiplier son poids par 100.

Quelles maladies les tiques peuvent-elles transmettre à mon chien ?

Les maladies canines transmises par les tiques peuvent provoquer des tableaux cliniques variés aux symptômes parfois frustes qui peuvent rendre leur diagnostic difficile. Certaines de ces maladies peuvent évoluer de façon très rapide et sont parfois mortelles.

La Babésiose ou Piroplasmose

La babésiose provoque une destruction des globules rouges qui engendre : une forte fièvre, de l’anémie et un état léthargique.

Les muqueuses de l’animal, d’abord pâles deviennent rapidement jaunes (apparition d’un ictère ou “jaunisse” secondaire à la destruction des globules rouges) et le propriétaire peut remarquer une modification de la coloration des urines qui deviennent marron.

La Maladie de Lyme ou Borrélios

Elle s’accompagne de fièvre, d’une grande fatigue et d’une perte d’appétit.
Des troubles articulaires sont également très fréquemment rencontrés : l’animal boîte, adopte une démarche “raide”. Ces symptômes disparaissent parfois après quelques jours, avant que la douleur ne réapparaisse au niveau d’une autre articulation.

Après plusieurs épisodes douloureux, une périarthrite chronique peut se développer. Occasionnellement, des vomissements et une augmentation de taille des ganglions peuvent apparaître.

L’Ehrlichiose

Tout comme pour la babésiose, l’animal présente, dans la forme aiguë, de l’anémie, de la fièvre, une importante fatigue et de l’anorexie.
À ces symptômes peuvent s’ajouter : une hypertrophie des ganglions lymphatiques, l’apparition de troubles hémorragiques et une baisse du nombre de plaquettes sanguines. La forme plus chronique ne s’accompagne, au départ, que d’une perte progressive de poids et d’abattement, ce qui rend le diagnostic difficile.

Comment nous protéger mon chien et moi ?

Quels sont les risques pour l’homme ?

Les tiques peuvent être responsables de la transmission de plusieurs zoonoses. Les zoonoses sont des maladies ou des infections transmissibles de l’animal à l’homme (soit directement, soit par l’intermédiaire d’un vecteur (tiques, puces, moustiques…)).

Comment nous protéger mon chien et moi ?

Comme nous l’avons évoqué, les tiques sont capables de transmettre des virus, des bactéries et des protozoaires pouvant causer des maladies graves et parfois mortelles.

Elles ne peuvent transmettre ces agents pathogènes qu’après fixation sur leur hôte. Une fois en place, elles se nourrissent de sang et peuvent causer des infections épidermiques et transmettre ces maladies. En général, les tiques ont besoin d’être attachées à leur hôte pendant au moins 24 heures pour transmettre les micro-organismes responsables de maladies, mais cette durée est variable.

Pour éviter la transmission des agents pathogènes et la survenue de maladies graves telles que la maladie de Lyme, l’ehrlichiose et la babésiose, le moyen le plus efficace est d’empêcher l’attachement des tiques et/ou de les tuer le plus vite possible.

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La grossesse nerveuse chez la chienne

La grossesse nerveuse touche uniquement les chiennes non stérilisées.
Elle se manifeste entre un et deux mois après les chaleurs, la chienne va reproduire les mêmes symptômes que si elle allait mettre bas.
On l’appelle également pseudo-gestation ou lactation nerveuse.

Les symptômes

Modifications du comportement

La chienne prend certains objets pour les materner, s’agite, a des troubles de l’appétit.

Modifications physiologiques

Les mamelles peuvent gonfler et même produire du lait en grande quantité dans certains cas. Des léchages intempestifs de la vulve et des mamelles peuvent être présents.

La grossesse nerveuse doit être prise au sérieux car l’accumulation de lait dans les mamelles et les troubles du comportement peuvent mettre en danger la santé de votre chienne : anorexie, irritations dues aux léchages ou même infection des mamelles.

Traitement

Avant tout traitement, il faut s’assurer formellement qu’il n’y a pas de gestation réelle en cours.

Plusieurs aspects seront à prendre en compte pour traiter la grossesse nerveuse :

Traitement hygiénique : confisquer tous les objets et mettre à la diète la chienne pour créer un choc physiologique.

Traitement médical : Un traitement hormonal par voie orale, prescrit par votre vétérinaire, et, éventuellement, un traitement local permet de tarir rapidement la lactation de votre chienne.

En cas de récidives fréquentes, il peut être nécessaire d’envisager la stérilisation de votre chienne afin de supprimer les stimulations hormonales qui provoquent ces grossesses nerveuses récurrentes.

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